Irlande 2007 récit

Publié le par François Parigot

Irlande
mai 2007
 
 
A Celtic Sea Voyage
 

vendredi 8 juin départ du club en même temps que l’équipe du défi des Courreaux pour rejoindre Roscoff et embarquer sur le Pont-Aven. Guinness au bar histoire de se mettre dans l’ambiance et nuit peinarde dans nos couchettes.

 

samedi 9 juin réveil vers 9h30, p’tit déj’ et débarquement vers 11h 30 à Cork.

Quelques minutes d’adaptation à la conduite à gauche pour Gilles et nous voilà en route pour l’Ouest du comté de Cork. Nous nous posons vers 13h à : The meadow camping park, charmant petit camping rural à 2km du petit port de Glandore (çà se prononce comme çà s’écrit et je vous laisse le soin des jeux de mots). Montage des tentes à vitesse Tevienne (30mn 26s chrono) après négociations sur le lieu idéal dans le camping. picnic puis embarquement au port pour une virée de trois heures dans la baie avec au programme : falaises, petits noiseaux, phoques curieux et aussi le tour D’Adam et Eve, 2 îlots à la sortie de la baie. Vent faible et agréable soleil voilé augurent bien de ce séjour . Dans le lointain d’autres îles et falaises nous tendent les bras et s’imposent comme sortie le lendemain. Une Guinness dans un des nombreux pubs qui bordent le port achève de nous convaincre que le sud de l’Irlande c’est le bon plan. Mon inévitable poulet au curry de début de rando nous redonne des forces avant de nous retirer sous nos tentes. Gilles s’attire quelques quolibets à cause de l’état de sa guitoune dont le revétement alu pêle lamentablement.

 

dimanche 10 juin soleil voilé en ce jour d’élection (nous avions fait une procuration) courte manip par un étroit chemin jusqu’à l’anse de Carrighilly à la sortie de Glandore Harbour et embarquement pour Rabbit Island, Low Island, High island et autres rochers situés au large de la côte (2km environ) un peu de mer, un peu de vent mais rien qui puisse effaroucher de vaillants kayakistes bretons, Pique nique et petit sieste bien à l’abri dans Blind Harbour avant de rentrer en longeant la côte. Stop sur Rabbit Island qui serait un super bivouac, rephoques et petits noiseaux et même un requin pélerin qui vient frôler l’Ultima de Marie. Remontée un peu pénible au camping sur une route super étroite bloquée par un traffic dense et un bus de retraités anglais (navigation 15km)

 

lundi 11 Pluie au réveil comme il fallait s’y attendre, p’tit déj dans la salle où on fait la vaisselle et qui dispose de bancs et de tables visiblement concus pour ce genre de météo. Manip de 25km vers Roaringwater Bay à l’extrème Sud Ouest de l’Irlande et embarquement dans le port de Baltimore (oui, oui c’est le même nom que la ville Américaine mais il ne faut pas oublier que 2 millions d’Irlandais ont fui la famine dans les années 1850 ; donc pas étonnant que les même noms se retrouvent). C’est parti pour une circumnavigation de Shearkin Island. Roaring water Bay c’est le pied, y a des îles partout et les coins de bivouac foisonnent, les courants « affolants » au dire des locaux ne dépassent pas 3km heure et le marnage est aux environs de 2m. Loutre Rerequin, phoques et j’en passe. Marie déroule sa ligne et nous sort un lieu, mais un lieu... « il frise les 70 cm sans mentire Peuchère » heureusement que Claude « Debbler » Huet est là pour finir de l’occire et le vider. Marie biche un max. La mer est un peu agitée à la pointe sud car nous sommes exposés à la houle de l’Atlantique et entre nous et l’Amérique il n’y rien que le rocher du Fastnet qui dans le lointain veille, sentinelle solitaire, sur les marins. Nous avons d’ailleurs une pensée émue pour les malheureux qui périrent il y quelques années au large de ce rocher lors de la fameuse course du Fastnet. Mais la Guinness nous appelle et nous remontons paisiblement vers Baltimore en longeant la côte escarpée et en contemplant les superbes strates rocheuses dont sont composées les falaises dans le lointain. nous explorons aussi quelques grottes au passage. (Navigation 17km) dîner du soir choucroute de la mer aux cubes de lieu tandoori.

 

mardi 12 réveil dans la brouillasse et mise en route un peu longuette (c’est le quatrième jour et les malheureux qui n’ont pas pagayé comme des fous tout l’hiver comme votre serviteur sont un peu endoloris)

ReBaltimore et départ vers Spanish Island (peut être refuge pour des marins de la Grande Armada victimes de la tempête et de Sir Francis Drake) par un étroit chenal, course aux moules dans les rochers pour améliorer l’ordinaire et cap sur Hare Island (l’île du lièvre). Les arbres et la maison en ruines sur l’ïle de Skeam East nous attirent pour le pique nique et nous faisons un petit détour. Le lieu serait surement un bivouac propice et Marie commence à évoquer la magie des couchers de soleil sur les petits îlots... une superbe arche au SO de l’île est le théatre du tournage d’un petit film grâce à l’appareil photo numérique de Marie. Retour au camp (bien sur après la Guinness au pub) pour manger les saucisses de Morteau prévues au diner de la veille et que nous avions délaissées au profit du lieu de Marie (Blaise, pas les plats sous vide). On parle de déplanter vers Bantry Bay car le mauvais temps est prévu pour jeudi. Comme tous les soirs on visionne les photos du jour dans le camion de Gilles et sur le micro de Gilles et on se réchauffe avec quelques gouttes de Whiskey (En Ecosse çà s’écrit Whisky et çà se boit comme çà se prononce). En fait on n’a pas froid du tout car comme vous le savez tous le Gulf Stream remonte jusqu’au SO de l’Irlande.

 

mercredi 13 Marie sait ce qu’elle veut (comme la plupart des femmes ) et ce qu’elle veut c’est un bivouac et malgré une météo peu encourageante pour le lendemain il est décidé d’aller bivouaquer sur la petite île de Skeam East que nous avions repérée la veille (elle est à environ 1km de la côte et nous devrions pouvoir échapper au mauvais temps sans trop de difficultés). Nous embarquons de la cale de White Hall, perdue au bout d’un promontoire après une préparation minutieuse. C’est le premier bivouac de Cristelle et comme pour toutes les premières fois faut y aller doucement. Le temps est maussade mais après une rincée derrière Horse Island (Horse = cheval, Rabbit = Lapin pour ceux qui n’ont rien glandé pendant les cours d’anglais) le temps se découvre et le groupe se scinde en deux. Cristelle, Claude et François coupent au plus court vers le bivouac et Marie et Gilles vont vadrouiller vers Castle Island (Faut dire que Roaringwater Bay (la baie des eaux rugissantes) est fourrée aux îsles et ressemble beaucoup au golfe du Morbihan sans la presqu’île de Rhuys (c’est à dire qu’au SO c’est très exposé) . Sur Skeam East le bivouac se révéle un enchantement, prévenus par la voix rocailleuse à l’accent très Irlandais de la VHF (rien à voir avec l’accent Prout Prout de Miss Suckmydick votre prof d’anglais du lycée) que le vent viendrait du NE nous plantons les guitounes derrière un solide mur de pierres séches, vestige de l’occupation de cette île par des humains (aujourd’hui il n’y a plus que des chêvres et un bouc !!) et après un copieux diner nous allons trépied en main et whiskey en poche explorer l’île pour trouver le meilleur endroit pour un coucher de soleil. Il fait beau et chaud (contrepéterie belge) et on se sent bien sur cette île ; Nous allons même faire les zozos sur l’arche et posons pour quelques photos. Un feu de camp alimenté par du bois flotté achève de donner la touche boyscoutesque à cette agréable soirée.

 
 

jeudi 14 la météo locale avait raison (et météoconsult aussi d’ailleurs qui a 10 jours annonçait du mauvais temps) il pleut et çà souffle du NE, mais il n’y a que force 4 et la mer est plate comme les genoux d’une nonne irlandaise. Après le p’tit déj bien à l’abri dans les ruines d’un cottage nous embarquons et d’une courte traversée allons nous mettre à l’abri de la côte que nous explorons un peu avant de débarquer vers midi (18 km en deux jours)

Après le pique nique pris à l’abri du camion nous roulons vers Bantry Bay et le camping de Eagle point ( vaste champ de caravanes heureusement vides situé sur un promontoire et avec accès direct à l’eau). Il fait tellement dégueu que nous ne plantons pas les tentes tout de suite et allons visiter la bourgade de Glengariff et ses boutiques pleines de pulls irlandais tricotés main. Nous redescendons ensuite à Bantry pour un rapide léche-vitrine (seul achat : des cure-dents pour manger les bigorneaux) un afternoon tea and cakes dans une teashop et un diner de saumon frites salade Guinness dans un pub du port. La pluie s’est calmée et nous montons le camp avant la séance photo-Whiskey dans le camion.

 

vendredi 15 Nos voisins dans leur gros camping car nous regardaient un peu de travers hier soir à leur arrivée et nous nous rendons-compte que en bon français nous nous sommes plantés sur un emplacement réservé aux camping-cars et qu’en plus nous en occupons trois d’emplacements !! notre seule excuse : depuis le troisième jour le minibus de Gilles est devenu un camping car, sa tente est maintenant à coté de la poubelle du camping car elle prend l’eau lamentablement ! Nous embarquons directement du camping pour aller faire le tour de Whiddy Island qui n’est certainement pas la plus belle île d’Irlande avec son hideux terminal Pétrolier au SO témoin de l’incendie du navire français Bételgeuse dans les années 80. Un quai délabré genre Mourmansk après l’effondrement de l’Union Soviètique comme on trouve dans les BD de Bilal ne nous laisse pas un souvenir impérissable. Heureusement Marie tape un lieu et Gilles ramasse quelques oursins. Pique nique un peu frisquet et visite du port nauséabond de Bantry avant de regagner notre camp. Seule vision forte qui me restera de cette balade : une belle irlandaise au teint de lait campée sur son fier destrier le menant dans l’eau jusqu’au poitrail.....

 

samedi 16 c’est le dernier jour et nous voulons profiter du fait de n’être qu’à 2 heures de route de Cork pour naviguer. Notre doyen renaude un peu à cause du lever matinal et c’est sur le coup de 9h que nous embarquons pour une promenade expresse vers la baie de Glengariff dans l’espoir de voir nos derniers phoques. Le timing est un peu juste et je rappelle les troupes à l’entrée de la baie pour un retour express, un démontage express, une douche et des pâtes expresses avant de filer prendre le ferry. Embarquement sans histoire, dernière Guinness et premier Irish Coffee. Arrivée à Roscoff à 7 h le dimanche matin retour au club pour 10h ce qui nous laisse le temps d’aller voter et d’assurer une défaite moins lourde à l’opposition.

 

conclusion belle semaine beaux paysages, avec peu de route (940km de camion, dont 500 en Irlande) plus de 100km en kayak, 6 nuits en camping, 1 en bivouac, 2 confortables sur le ferry. Coût : moins de 600€ par personne (sans la Guinness ,4€ la pinte) en partant en mai on aurait économisé 400€ sur le ferry (1500€ 1 minibus, 1 remorque, 5 kayaks, 5 personnes, 2 cabines)

 

Je repartirais bien en 2008 et vous ?

 
 
les participants :
Marie Blaise (club de betton)
Cristele Meriadec
Claude Huet
Gilles Brizay
François Parigot
Minibus Gilles, remorque CS Betton

Kayaks 4 Arktika classique 1 Ultima

 

Publié dans randokayak

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